L'eau: source de vie pas de profit

Un patrimoine commun à défendre

L’eau est essentielle à toute vie sur Terre. Cette réalité lui confère un statut unique qui devrait faire en sorte qu’elle ne soit jamais utilisée comme une source de profit, c’est-à-dire une marchandise, un objet de spéculation ou encore un placement financier. Lui accorder une valeur économique, c’est lui coller une étiquette de prix, et c’est une grave erreur. Pourquoi? On vous l’explique en 3 points!

1. Un patrimoine commun unique

NON, il ne faut pas confondre ces statuts! Nationaliser l’eau c’est donc dire qu’elle appartient à l’État. Comme nous l’écrivions dans une lettre ouverte en mars 2025, nationaliser l’eau lui enlèverait son statut de chose commune et pourrait mener à des dérives aux impacts dévastateurs. Lire la lettre pour en savoir plus: https://eausecours.org/la-nationalisation-de-leau-est-une-fausse-bonne-idee/

2. De valeur à vente

  • Le statut unique accordé à l’eau au Québec n’empêche pas qu’elle soit utilisée pour des activités économiques. Plusieurs industries dépendent d’ailleurs entièrement de l’eau. On peut penser notamment à l’agriculture et au secteur alimentaire, aux papetières, aux mines, etc. 
  • Quand l’eau est incorporée dans des produits, elle devient elle-même un produit qui peut alors être commercialisé. Ceci s’enligne avec le concept de propriété privée de notre société qui nous permet de posséder des biens. 
  • D’ailleurs, la bouteille d’eau est un produit de consommation complètement superflu au Québec alors que nous avons accès à de l’eau potable d’excellente qualité presque partout sur le territoire. Vous pouvez consulter notre page pour en savoir plus: https://eausecours.org/fini-les-bouteilles/
  • Donc, dès que l’eau est insérée dans une bouteille, l’ensemble devient effectivement un produit, et ceci constitue une forme de marchandisation: la commercialisation. (Juste pour être clair, Eau Secours s’oppose à ce marché qui n’a pas sa raison d’être chez nous.) 
  • Cependant, cette activité économique est encadrée par des lois et règlements spécifiques. Notamment, les embouteilleurs ne peuvent utiliser des contenants de plus de 20 litres pour vendre l’eau. Au-delà de ce volume, l’eau est considérée en vrac et sa commercialisation est interdite.
  • De plus, le gouvernement peut annuler le permis de captation d’un embouteilleur à tout moment s’il juge que l’activité présente des risques pour l’environnement ou pour les populations voisines. 
  • Et puisque l’eau, dans son état naturel, n’appartient à personne, l’entreprise (même si elle détient des permis de captation et qu’elle est propriétaire du terrain) ne possède pas l’eau se trouvant dans un aquifère, lac, rivière ou autre milieu hydrique et n’a donc aucun recours pour garantir la poursuite de ses activités de prélèvements d’eau. 
  • Ce cadre réglementaire garantit que la population, par l’entremise du gouvernement, ait un regard sur l’utilisation de ce patrimoine commun.

3. Le mythe de l’eau inépuisable

En conclusion, la marchandisation de l’eau est incompatible avec le principe de saine gestion et de sauvegarde de cet élément vital.

Plus d'informations

Voici quelques ressources si vous souhaitez pousser la réflexion plus loin et en appendre davantage