Rivière-du-Loup, le 15 février 2019 – La Ville de Rivière-du-Loup est officiellement certifiée Communauté bleue. La ville s’est qualifiée pour la certification par l’adoption, lundi dernier, d’une résolution dans laquelle elle s’engage à reconnaître le droit humain à l’eau, promouvoir des services d’eau potable et d’eaux usées financés, détenus et exploités par le secteur public, et éliminer progressivement la vente d’eau embouteillée des édifices et événements municipaux. Cette décision de la Ville de Rivière-du-Loup s’inspire notamment de la Politique de gestion de l’eau adoptée par la Ville, de même que de la planification stratégique S’engager pour un futur stimulant faisant la promotion d’une utilisation judicieuse des ressources, dans une communauté qui produit et consomme de façon responsable.
« Nous sommes très fiers de faire partie des Communautés bleues, déclare la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. C’est important pour nous parce qu’on sait que la production de chaque bouteille d’eau à usage unique implique des opérations d’extraction et de transformation qui génèrent de nombreux gaz à effet de serre (GES), alors que l’utilisation de ces bouteilles d’eau ne dure que quelques instants puis produit un déchet qui, bien que recyclable, se retrouve régulièrement à l’enfouissement ou dans la nature. On sait également que l’eau embouteillée provient souvent des réseaux d’eau municipale, dont les frais sont assumés par les citoyens. C’est pourquoi il est logique de changer nos pratiques afin de valoriser notre eau municipale dont la qualité est exceptionnelle ».
« Rivière-du-Loup devient la quatrième ville au Québec à obtenir la certification Communauté bleue, trois mois seulement après le lancement du projet, se réjouit Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours. Ce projet connaît un franc succès dans toutes les régions de la province, surtout grâce à la mobilisation citoyenne pour la protection de l’environnement qui bat son plein en ce moment. Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur des villes comme Rivière-du-Loup qui démontrent depuis longtemps leur leadership et se mobilisent pour la cause de l’eau. L’eau est un bien commun et nous avons tous la responsabilité d’en prendre soin ».
« Nous travaillons depuis l’automne dernier sur le projet de retrait de l’eau embouteillée, une idée qui a même été évoquée dans certains ateliers de sensibilisation à l’environnement (Bourse Scol’ERE) que la Ville finance, ajoute Marianne Gagnon, conseillère en développement durable de la Ville. Nous amorçons une période de transition nous permettant de nous ajuster afin de s’assurer d’avoir suffisamment de points de ravitaillement en eau potable dans tous les établissements et lors des événements relevant de la Ville. Aussi, nous voyons cette annonce comme une étape dans une démarche qui vise à sensibiliser plus largement la population et les partenaires pour nous conduire, collectivement, à adopter de plus en plus des habitudes saines pour l’environnement et nos communautés ».
Le projet Communauté bleue, une initiative conjointe du Blue Planet Project, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et du Conseil des Canadiens, est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours. Au Canada, plusieurs villes détiennent la certification Communauté bleue, dont les villes d’Amqui, Danville et Nicolet au Québec, ainsi qu’une dizaine de villes ontariennes et sept villes de la Colombie-Britannique.
Urgence climatique
Du même souffle, le conseil a adopté une résolution reconnaissant l’état d’urgence climatique en réponse à une demande qui lui a été déposée le 26 novembre dernier par un groupe de citoyens engagés. À l’heure actuelle, plus de 265 municipalités représentant plus de 5,8 millions de Québécois ont appuyé la déclaration d’urgence climatique, dans sa forme originale ou dans une formule adaptée à la municipalité.
« La ville subit déjà les aléas naturels extrêmes attribuables aux changements climatiques, comme les précipitations hivernales accrues ou la hausse progressive du niveau des eaux qui amplifie les problématiques d’érosion. Tout cela se répercute sur la qualité de vie et engendre des coûts importants. Mais, il faut savoir que les gouvernements locaux ont un rôle à jouer. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre plusieurs actions visant à protéger l’environnement et que nous adoptons de nouvelles mesures aujourd’hui. En ce sens, nous obtiendrons, dans les plus brefs délais, la mise à jour de nos inventaires, accompagnée d’un plan de réduction des GES qui ciblera les actions prioritaires les plus efficaces. Aussi, la relance de notre planification stratégique (S’engager pour un futur stimulant) devient incontournable parce que les prochaines années seront critiques pour tenter de freiner le dérèglement du climat. Nous serons tous appelés à revoir nos pratiques en fonction de cette réalité afin de trouver les meilleures solutions possibles, dans l’intérêt de la planète et de l’humanité. Voilà ce qui s’appelle s’engager pour un futur stimulant! », conclut Mme Vignet.