Fluoration

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Le Québec compte actuellement trois municipalités qui ajoutent toujours du fluorure à l'eau potable : Pointe-Claire, Dorval et Saint-Georges. Cependant, la Ville de Montréal, qui gère les usines d'eau potable de Pointe-Claire et Dorval, a annoncé en octobre 2024 qu'elle mettrait fin à la fluoration de l'eau [1]. Les responsables de la Ville ont choisi d'appliquer le principe de précaution face aux nombreuses études remettant en question la sécurité de cette pratique controversée. Voilà une victoire de plus dans la longue lutte des partenaires et bénévoles d'Eau Secours contre la fluoration de l'eau potable. 

Ce n’est qu’une petite partie de la population québécoise qui se voit donc encore contrainte de consommer de l’eau fluorée. Or, au milieu des années 2000, le gouvernement provincial comptait bien changer la donne avec son Plan d’action de santé dentaire publique 2005-2012 [2]. À cette époque, les intentions étaient de fluorer l’eau de 50% de la population. Un vaste mobilisation citoyenne à laquelle Eau Secours a participé a réussi à changer la donne. Des années de mobilisation dans les municipalités qui employaient la fluoration ou qui tentaient de mettre en place la pratique ont également réussi à renverser le tendance et à maintenir une eau potable saine dans la majorité du Québec. 

Un des nombreux outils de sensibilisation développés dans le cadre de la lutte contre la fluoration depuis les années 2000. 

Pourquoi s’opposer à la fluoration de l’eau potable? Seulement 1 % de l’eau traitée est consommée ou utilisée pour l’alimentation. Il est ridicule alors de fluorer 100 % de l’eau, sachant qu’au final, l’eau sera traitée inutilement et rejetée dans l’environnement. De plus, le fluorure ajouté à l’eau est une substance plus toxique que le mercure et de nombreuses études scientifiques démontrent ses effets nocifs sur la santé et l’environnement. Aucune donnée n’existe sur les conséquences de la bioaccumulation dans les eaux usées ou les impacts sur l’environnement. D’ailleurs, suite notamment à une étude qui remet en question la sécurité de la consommation d’eau fluorée pour la santé des jeunes enfants, un juge aux États-Unis a récemment jugé que l’Agence de protection environnementale américaine doit agir pour réglementer davantage la pratique. [3] Ensuite, en fluorant l’eau potable, on impose un médicament sans prescription à toute une population qui, individuellement, n’a pas donné son consentement et dont le besoin n’a pas été identifié.

Mais la lutte n’est pas terminée. Eau Secours continue d’appuyer partenaires et citoyens engagés afin qu’aucune municipalité pratique la fluoration et que le gouvernement prenne en compte pleinement les risques de la fluoration de l’eau potable afin que le débat soit clos une fois pour toute. 

Références

[1] https://www.cbc.ca/news/canada/montreal/montreal-fluoride-water-west-island-1.7355340 (anglais)

[2] https://www.ledevoir.com/politique/quebec/382044/les-anti-fluor-preparent-leur-riposte

[3] https://www.cnn.com/2024/09/25/health/epa-fluoride-drinking-water/index.html (anglais)