Depuis les années 1990, sous l’influence des politiques néolibérales, la tendance est de considérer l’eau comme un bien économique privatisable pour en faire une source de profit. Plutôt qu’une gestion publique de la ressource, un nouveau credo est apparu, les Partenariats Public-Privé (PPP).
Plusieurs entreprises ont en effet saisi à quel point le marché d’approvisionnement mondial de l’eau était porteur, et elles ont progressivement réussi à imposer l’idée que l’eau est une marchandise. L’argument utilisé est toujours le même : la privatisation des réseaux d’approvisionnement d’eau garantit un service aux usagers plus efficace par une rationalisation du système dans son ensemble. Or, beaucoup de collectivités qui avaient franchi le pas de la privatisation l’ont regretté : le prix de l’eau a augmenté et la qualité des services n’était pas au rendez-vous. Pour maximiser leurs profits, les entreprises privées limitent les investissements et l’entretien des infrastructures.
Pour Eau Secours le service de l’eau est essentiel à la vie et doit demeurer un service public. Il faut s’opposer à toute forme de privatisation des infrastructures d’eau. Avec l’air, l’eau est la seule ressource naturelle indispensable à la survie des espèces vivantes, dont l’humain. Elle présente une grande importance sur les plans social, culturel, religieux et affectif et occupe une place primordiale dans chaque société. Source de vie, elle mérite un statut particulier. Sa soumission aux seules lois du marché aurait de graves conséquences sociales. L’eau n’est pas une marchandise, il faut le crier haut et fort.