3 juillet 2024
Oka, 2 juillet 2024 – La grogne monte dans les communautés avoisinantes de Kanesatake suite aux révélations chocs du média anglophone The Rover du 22 juin 2024, selon lequel il existe des douzaines de sites de dompage illégal à Kanesatake qui acceptent des matières toxiques sur les rives du lac des Deux Montagnes.
Prenant conscience de la volonté de plusieurs résidents autochtones de bloquer la route des camions pour freiner ces activités criminelles, un collectif de citoyens allochtones de la région se dit prêt à les soutenir en le faisant à Oka. [1]
Frustrés après tant d’années de signalements et de dénonciations auprès des instances publiques, ces citoyens de la région exigent une réunion publique avec François Bonnardel, ministre provincial de la Sécurité publique et Dominic LeBlanc, ministre fédéral de la Sécurité publique.
Si la situation perdure, les citoyens estiment qu’ils n’auront pas d’autres choix que de rejoindre les Mohawks qui passent à l’action, et d’assurer eux-mêmes le contrôle routier des poids lourds à Oka.
Parmi tous les signataires de la lettre ouverte, plus d’une centaine de citoyens de la région ont annoncé leur solidarité avec les revendications du collectif de lanceurs et lanceuses d’alerte de Kanesatake. [2]
Aussi, les lanceurs d’alerte de Kanesatake, Pink et Optimum, anonymes par souci de leur propre sécurité, expriment ainsi leur enthousiasme pour ce geste de solidarité:
« Nous nous réjouissons de cette manifestation de soutien de la part de nos alliés allochtones! Toutes les communautés ont droit à un environnement sain sans qu’il soit empoisonné par ce dompage illégal. Nous voulons tous et toutes être libérés de l’exploitation, de la corruption et de l’intimidation qui maintiennent ces activités criminelles contre la volonté de nos communautés. »
Malgré des douzaines d’articles médiatiques faisant état de la situation qui règne à Kanesatake, la Sûreté du Québec n’intervient toujours pas pour empêcher le désastre environnemental ou mettre fin à l’intimidation.[3]
« Un consensus se dessine entre une majorité d’habitants de la région : il faut consulter de manière sécuritaire pour créer un plan de rétablissement de l’ordre et permettre à tous de vivre dans un milieu sain, » explique Julie Tremblay-Cloutier, porte-parole du collectif allochtone.
« Tant que la sécurité publique n’est pas restaurée à Kanesatake, la contamination des cours d’eau de la région continuera. Le lac des Deux Montagnes est la source d’eau potable de près d’un million de personnes, il faut agir maintenant! Nous joignons donc notre voix à celles des citoyens de la région pour exiger un plan concret, » Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours.
-30-
Des porte-paroles de la communauté sont disponibles pour des entrevues.
Contacts média:
Groupe ReconciliAction
reconciliaction@proton.me
Mathieu Langlois
Responsable des communications, Eau Secours
514-588-5608
communications@eausecours.org
Notes:
- https://therover.ca/riding-shotgun-a-tour-of-kanesatakes-secret-dumpsites/
- https://eausecours.org/agir/action-kanesatake/
- https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2023-05-15/depotoir-illegal-de-kanesatake/des-eaux-toxiques-dans-une-zone-de-non-droit.php et https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/2077068/insecurite-pollution-kanesatake-bonspille-serge-simon
Articles liés:
Communiqué: Enfouissement de déchets toxiques sur les berges du lac des Deux Montagnes – Les militants de Kanesatake et des alliés réagissent
Les militant.es de Kanesatake et leurs allié.es expriment leur frustration suite à la publication d’une enquête du Rover démontrant que des douzaines de camions déposent quotidiennement des tonnes de sols contaminés directement sur les berges du Lac des Deux Montagnes.
La société civile soutient les revendications de la communauté de Kanehsatà:ke
Après plusieurs mois d’enquête et de collaboration avec les membres de la communauté de Kanehsatà:ke, le groupe d’allié.e.s allochtones Reconciliaction, décrivent le dépotoir G&R sur le territoire de Kanehsatà:ke comme un cas flagrant de racisme environnemental et exigent la décontamination du site.
Tous ensemble contre le racisme environnemental sur les territoires autochtones
Joignez-vous à nous pour demander au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour régler une bonne fois pour toutes ce cas flagrant de racisme environnemental.