18 novembre 2021
Lorsqu’il est question de réconciliation avec les peuples autochtones, notre gouvernement fédéral doit traduire davantage ses paroles en actes. Aujourd’hui, nous attirons son attention sur une forme évidente de racisme et d’injustice environnementale dans la communauté mohawk de Kanehstatà:ke, à une heure de route de Montréal.
Depuis des années, la communauté vit à côté d’un dépotoir illégal et non réglementé qui contient de grandes quantités de déchets industriels non filtrés ainsi que des substances toxiques menaçant la santé des habitants, de l’eau et de l’environnement.
Joignez-vous à nous pour demander au gouvernement et au premier ministre Justin Trudeau de prendre des mesures urgentes !
La communauté autochtone de Kanehsatà:ke est la deuxième plus petite au Québec. Pourtant, les déchets de construction de Montréal, l’une des plus grandes villes du Canada, s’y accumulent sans que le gouvernement intervienne. Kanehsatà:ke a énormément souffert depuis qu’elle a été assiégée en 1990, lors de la « crise d’Oka ». Le temps de la guérison est venu, et cela passe nécessairement par la restauration du territoire. Seul le gouvernement fédéral dispose des ressources nécessaires pour permettre cela.
Aujourd’hui, l’équivalent de cent soixante piscines de déchets non identifiés se trouvent dans la communauté de Kanehsatà:ke, et ce, sans protection pour ceux qui y vivent. Il s’agit d’un risque grave pour les écosystèmes, la qualité de l’eau et la santé publique !
Au cours du dernier mandat parlementaire, un projet de loi a été envisagé pour remédier au racisme environnemental. Il s’agit du projet de loi C-230. Nous nous joignons à d’autres organisations et aux défenseurs des terres pour demander au gouvernement de ramener ce projet de loi sur la table. Nous demandons également au gouvernement de décontaminer immédiatement le site.
Signez la pétition
ATTENDU QUE :
- Même selon l’enquête du gouvernement fédéral, le dépotoir G&R représentera un danger pour la santé publique dans le futur.
- L’analyse des eaux de surface prouve qu’il existe des concentrations extrêmement élevées de manganèse, anormales même pour cette zone déjà riche de ce métal.
- L’analyse des eaux potables dans la zone de ruissellement, en aval du dépotoir, indique des concentrations élevées de manganèse au robinet dans l’eau provenant des sources d’eau de surface.
- Le manganèse est neurotoxique.
- Kanehsata:ke est la seconde plus petite réserve au Québec et a grandement besoin de son territoire.
NOUS EXIGEONS DES PREMIER MINISTRES QU’ILS :
- élaborent un plan immédiat de décontamination du site avant qu’il ne soit trop tard.
- inscrivent ce plan dans une stratégie plus large de lutte aux discriminations environnementales.