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Des citoyens envoient une mise en demeure à la Ville de Montréal en lien avec l’utilisation de produits industriels jugés non sécuritaires dans le processus de fluoration de l’eau potable à Pointe-Claire et Dorval

21 mars 2023

Montréal, le 21 mars 2023 – Deux citoyens, M. Ray Coelho et Mme Manon Martel ont fait parvenir une mise en demeure à la Ville de Montréal le 21 mars pour demander la cessation immédiate de l’utilisation d’agents de fluoration de qualité industrielle, impropres à la consommation humaine, dans le processus de fluoration de l’eau potable des villes de Pointe-Claire et Dorval.

Ces deux citoyens, membres de l’organisme Citoyens contre la fluoration, qui habitent ces deux municipalités, dénoncent l’utilisation du fluosilicate sodium et de l’acide fluosilicique comme agents de fluoration afin de prévenir la carie dentaire dans les usines de traitement de l’eau potable de ces deux municipalités dont la Ville de Montréal est propriétaire. Il est précisé dans la mise en demeure que ces produits sont « classés comme substances très dangereuses, toxiques, nocives pour les organismes aquatiques et, en principe, impropres à la consommation humaine, entre autres parce qu’ils ne sont pas produits, empaquetés, transportés et entreposés dans des conditions sanitaires suivant les «bonnes pratiques de fabrication» et ne sont pas soumis à aucun encadrement ou surveillance par un organisme gouvernemental ayant juridiction au Canada sur les sources d’un nutriment pour la consommation humaine. » On peut y lire également que les produits sont étiquetés comme produits dangereux, toxiques et corrosifs selon le Règlement sur les produits dangereux (DORS/2015-17) adopté en vertu de la Loi sur les produits dangereux (L.R.C. (1985), ch. H-3) et qu’ils sont souvent contaminés avec de l’arsenic ou du plomb. 

De plus, l’organisme affirme également que ces produits ne sont pas classés en vertu de la Loi sur les aliments et drogues (L.R.C. (1985), ch. F-27) et ne doivent donc pas être utilisés à titre de médicaments, de produits de santé naturel, d’aliments, de sources d’un minéral pour la fortification des aliments ou d’additifs alimentaires. Or, c’est précisément l’utilisation qu’en fait la Ville en l’utilisant comme traitement pour prévenir la carie dentaire

« Les citoyens et citoyennes de ces municipalités sont en droit, pour protéger leur intégrité et leur santé, d’exiger que les produits ajoutés à l’eau potable soient au moins de qualité pharmaceutique et sanitaire et qu’ils répondent à toutes les exigences légales pour un objectif thérapeutique.» – Gilles Parent, membre de l’organisme Citoyens contre la fluoration. 

L’organisme rappelle que si l’objectif de la fluoration déclaré par la Ville de Montréal est bel et bien la prévention de la carie dentaire des résidents et résidentes de Dorval et de Pointe-Claire, celle-ci devrait plutôt se tourner vers un fluorure de sodium de qualité pharmaceutique ou de laboratoire produit dans des conditions sanitaires strictes et homologué par Santé Canada. Ces produits sont utilisés notamment pour la production des dentifrices et des suppléments de fluorure avec un objectif thérapeutique.

La fluoration, une pratique discutable

Rappelons que la fluoration n’a aucun rôle dans le traitement de l’eau potable. D’ailleurs, selon le site web de la Ville de Montréal, « la fluoration est une étape supplémentaire, indépendante des étapes de traitement de l’eau potable » et qui « consiste en l’ajout d’un agent de fluoration dans l’eau potable afin de prévenir la carie dentaire ». 

Or, cette pratique dite « thérapeutique », a été enrayée presque partout au Québec et est régulièrement remise en question pour de nombreuses raisons partout où elle est employée. Dans un premier temps, on impose un médicament sans prescription à toute une population qui, individuellement, n’a pas donné son consentement informé et dont le besoin n’a pas été identifié, soulevant ainsi plusieurs questions éthiques. 

Indépendamment de la mise en demeure des deux citoyens, un rapport du National Toxicology Program (NTP), un organisme inter-agences fédéral des États-Unis géré par l’Human Health Services (HHS), a récemment été publié après avoir été tenu plusieurs mois confidentiel par des autorités gouvernementales. Ce rapport, basé sur une révision de 6 ans sur la littérature sur les effets de la fluoration, a conclu qu’il n’y a pas de concentration de fluorure dans l’eau qui soit sans risque d’effet neurotoxique, au moins pour les groupes plus à risque comme les femmes enceintes, leur foetus et les enfants en bas âge.

« Nous espérons que cela influencera la Ville de Montréal à rejoindre les 80 municipalités du Québec qui ont dit non à cette mesure qui s’apparente à une forme de médication imposée, souvent sans le consentement libre et éclairé de la population. Pour combattre la carie dentaire, il existe d’autres outils plus efficaces que de mettre des fluorures dans toute l’eau municipale sachant qu’il y en aura moins de 1% qui sera bue; notamment de faire davantage d’éducation dans les écoles, de distribuer des dentifrices au fluorure, de promouvoir l’application du fluorure directement sur les dents et surtout de lutter contre les boissons et aliments sucrés tout en faisant la promotion de l’eau municipale! » – Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours.

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Pour plus d’information:

Gilles Parent, ND.A.
Conseiller scientifique sur les fluorures chez Eau Secours
Membre fondateur de Canada sans fluorure (OBNL à charte fédérale)
Membre fondateur des Citoyens contre la fluoration (OBNL)
819-839-1530

Mathieu Langlois
Responsable des communications, Eau Secours
514-588-5608
communications@eausecours.org

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