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La Ville de Trois-Rivières devient Communauté bleue

Trois-Rivières, le 25 mars 2019 – La Ville de Trois-Rivières reçoit aujourd’hui la certification Communauté bleue et devient ainsi la première ville de la Mauricie à prendre cet engagement pour l’eau. Pour l’obtenir, la Ville s’est engagée à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir ou éliminer progressivement la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices et lors de ses événements. Après Nicolet certifié le 11 février dernier, Trois-Rivières devient la septième Communauté bleue au Québec.

La remise de la certification s’est effectuée par Madame Alice-Anne Simard, directrice générale de l’organisation Eau Secours, en présence de la mairesse de Trois-Rivières Madame Ginette Bellemare, du président d’Environnement Mauricie Monsieur André Lavoie et de Madame Joan Hamel, ambassadrice Communauté bleue pour la Mauricie et le Centre-du-Québec.

Selon Ginette Bellemare, mairesse de Trois-Rivières, « rejoindre le mouvement des Communautés bleues, c’est s’investir dans une cause unificatrice et humaine qui influencera positivement l’avenir de chacun d’entre nous. Il s’agit d’un engagement nécessaire, qui témoigne de la volonté du conseil à préserver cet or bleu qui nous est si cher, mais trop souvent négligé. »

Pour Joan Hamel, ambassadrice Communauté bleue pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, « la Ville envoie un message clair de l’importance de protéger et préserver cette ressource essentielle à la vie : l’eau pour nous et les générations futures. J’en suis très fière. Trois-Rivières devient ainsi un exemple pour les autres municipalités qui sont appelées à suivre le pas! Un immense merci aux élu.e.s municipaux de Trois-Rivières de prendre soin de notre planète et protéger notre patrimoine collectif! »

Communauté bleue est une initiative qui contribue à protéger l’environnement, selon André Lavoie, président d’Environnement Mauricie. « La commercialisation de l’eau embouteillée prend une ampleur qui a des conséquences sérieuses sur l’environnement. Il faut de 3 à 5 litres d’eau pour produire une bouteille de 1 litre », rappelle monsieur Lavoie. Par ailleurs, encore trop de bouteilles sont jetées à la poubelle plutôt que récupérées et recyclées.

Depuis le lancement de cette campagne au Québec il y a quatre mois, les villes d’Amqui, Danville, Nicolet, Rivière-du-Loup et Montréal, ainsi que l’Université McGill, ont reçu la certification Communauté bleue. Le Québec regroupe maintenant à lui seul plus de 10% des Communautés bleues dans le monde. « Trois-Rivières rejoint un mouvement grandissant pour la protection de l’eau, notre ressource la plus vitale. Nous félicitons la Ville pour son engagement ainsi que les citoyennes et citoyens de la région qui ont encouragé la Ville à prendre cet engagement » conclut Mme Alice-Anne Simard d’Eau Secours.

À propos du projet Communauté bleue

Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours.

À propos

Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.

Créé en 1995, le Conseil régional en environnement de la Mauricie (Environnement Mauricie) est un organisme à but non lucratif voué à la protection de l’environnement. Leur mandat relève du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et consiste à exercer une veille environnementale, à favoriser la concertation régionale et réaliser des projets et outils pour la protection de l’environnement.

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Montréal et l’Université McGill deviennent des Communautés bleues

Montréal, le 22 mars 2019 – La Ville de Montréal et l’Université McGill ont reçu aujourd’hui la certification Communauté bleue dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau. Pour obtenir cette certification, elles s’engagent à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir ou éliminer progressivement la vente de bouteilles d’eau dans leurs édifices et lors de leurs événements. Montréal rejoint ainsi une quarantaine de Communautés bleues à l’international, dont des grandes villes comme Paris, Berlin, Madrid et Victoria. Quant à McGill, elle devient la quatrième université dans le monde à obtenir cette certification.

La remise de la certification a été réalisée par Mme Maude Barlow, sommité mondiale en matière d’eau et présidente honoraire du Conseil des Canadiens. La remise s’est tenue à l’Université McGill en présence de M. Sylvain Ouellet, vice-président du comité exécutif et responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau de la Ville de Montréal, M. Yves Beauchamp, vice-principal (administration et finances) de l’Université McGill, et Mme Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours.

« En devenant une Communauté bleue, Montréal pose des gestes concrets pour faire face à la crise mondiale du plastique et faire en sorte que ses services d’eau soient, et restent toujours, un bien public. Montréal est maintenant la plus grande ville au Canada à devenir une Communauté bleue et devient un leader dans la lutte pour la défense du droit humain à l’eau. Il y a maintenant plus de 15 millions de personnes qui vivent dans des villes Communautés bleues, et ce nombre augmente chaque jour », explique Mme Maude Barlow.

« La Ville de Montréal reconnaît et affirme que le droit de l’eau et aux services d’assainissement est un droit de la personne. C’est pourquoi, notre administration juge nécessaire de faire adopter une déclaration au conseil municipal pour reconnaître ce droit. Les gouvernements du Canada et du Québec, les Villes, les communautés, tous les acteurs doivent se mobiliser afin que toutes les communautés soient équipées convenablement pour la gestion de l’eau », affirme M. Sylvain Ouellet.

« Au nom de l’Université McGill, je souhaite d’abord féliciter Eau Secours et les organismes fondateurs de la campagne Communautés bleues pour les efforts déployés afin d’encourager les collectivités du Québec et d’ailleurs dans le monde à s’engager pour la cause de l’eau, indique Yves Beauchamp, vice-principal (administration et finances) de l’Université McGill. Nous sommes heureux de voir nos propres efforts récompensés et remercions Eau Secours de nous accorder la certification Communauté bleue. »

Depuis le lancement de cette campagne au Québec il y a quatre mois, les villes d’Amqui, Danville, Nicolet et Rivière-du-Loup ont reçu la certification Communauté bleue. Le Québec regroupe maintenant à lui seul plus de 10% des Communautés bleues dans le monde. « Le projet connaît un franc succès dans toutes les régions de la province auprès de la population et des administrations municipales qui veulent poser des gestes concrets pour protéger l’environnement. Je tiens d’ailleurs à féliciter les Montréalaises et les Montréalais qui demandent depuis des années à la Ville de devenir une Communauté bleue. Cette victoire est la vôtre », se réjouit Mme Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours.

Le projet Communauté bleue est réalisé avec la participation financière de la Caisse d’économie solidaire Desjardins, la coopérative financière des entreprises collectives au Québec. « La Caisse d’économie solidaire Desjardins soutient l’initiative d’Eau Secours et félicite les récipiendaires de cette année », déclare M. Marc Picard, directeur général.

À propos du projet Communauté bleue
Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours.

À propos d’Eau Secours
Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.


Press release

Montreal and McGill University become Blue Communities

Montreal, March 22, 2019 – The City of Montreal and McGill University received today the Blue Community certification as part of World Water Day. To obtain this certification, they commit to recognize the human right to water and sanitation services, to promote the public management of water and to ban or gradually eliminate the sale of water bottles in their buildings and at their events. Montreal joins some forty Blue Communities around the world, including major cities such as Paris, Berlin, Madrid and Victoria. As for McGill University, it becomes the fourth university in the world to obtain this certification.

The certification ceremony was conducted by Mrs. Maude Barlow, eminent specialist on water issues and Honorary Chair of the Council of Canadians. The ceremony was held at McGill University in the presence of Mr. Sylvain Ouellet, vice-president of the Executive Committee and responsible for water and water infrastructure for the City of Montreal, Mr. Yves Beauchamp, Vice-Principal (Administration and Finance) of McGill University, and Ms. Alice-Anne Simard, Executive Director of Eau Secours.

“By becoming a Blue Community, Montreal has taken strong steps to address the global plastics crisis and ensure that its water services are, and will remain, a public trust. Montreal is now the largest municipality in Canada to become a Blue Community and is a leader in the fight to protect the human right to water. There are now more than 15 million people who live in Blue Community municipalities and the number grows every day,” says Maude Barlow.

“The City of Montreal recognizes and affirms that the right to water and sanitation services is a human right. That is why our administration considers it necessary to have a declaration adopted by the municipal council to recognize this right. The governments of Canada and Quebec, the cities, the communities, all the actors must mobilize so that all communities are properly equipped for water management,” says Sylvain Ouellet.

“On behalf of McGill University, I would first like to congratulate Eau Secours and the founding organizations of the Blue Community Project for their efforts to encourage communities in Quebec and around the world to commit to the cause of water, says Yves Beauchamp, Vice-Principal (Administration and Finance) at McGill University. We are pleased to see our own efforts rewarded and thank Eau Secours for granting us the Blue Community certification.”

Since the launch of this campaign in Quebec four months ago, the cities of Amqui, Danville, Nicolet and Rivière-du-Loup have received Blue Community certification. Quebec alone now has more than 10% of the world’s Blue Communities. “The project is a huge success in all areas of the province with the public and municipal governments who want to take concrete action to protect the environment. I would like to congratulate Montrealers who have been asking the city for years to become a Blue Community. This victory is yours,” says Alice-Anne Simard, Executive Director of Eau Secours.

The Blue Community Project is being carried out with the financial participation of the Caisse d’économie solidaire Desjardins, the financial cooperative of the collective enterprises in Quebec. “The Caisse d’économie solidaire Desjardins supports Eau Secours’ initiative and congratulates this year’s recipients, ” says Marc Picard, Executive Director.

About the Blue Community Project
The Blue Community Project is a joint initiative launched in 2009 by the Blue Planet Project, the Canadian Union of Public Employees (CUPE) and the Council of Canadians. A Blue Community is a community that adopts a framework to recognize water as a common good. The project is coordinated in Quebec by the organization Eau Secours.

About Eau Secours
Eau Secours, a non-profit organization founded in 1997, aims to promote the protection and responsible management of water from the perspective of environmental health, equity, accessibility and collective defense of the rights of the population.

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Sayona Mining ne pourra pas contourner la loi : Victoire pour la mobilisation citoyenne!

Québec, le 5 mars 2019 – Une coalition de citoyens, de scientifiques et d’organismes environnementaux se dit satisfaite de la décision annoncée aujourd’hui par le ministre de l’environnement, M. Benoit Charrette, d’appliquer la loi et d’exiger des consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour le projet de le minière Sayona Mining.

« L’annonce d’aujourd’hui est une victoire pour le droit environnemental au Québec, et surtout, une victoire pour la mobilisation citoyenne. La population pourra enfin poser ses questions et partager ses préoccupations dans le cadre de consultations publiques menées par le BAPE » se réjouit Rodrigue Turgeon du Comité citoyen pour la protection de l’esker.

Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours : « Voilà près d’un an que les citoyen-ne-s en Abitibi mènent ce combat pour protéger leur eau face à une minière australienne qui a tout essayé pour contourner la loi. Cette mobilisation citoyenne sans précédent pour la protection de la meilleure eau potable du monde est une véritable source d’inspiration ».

Raôul Duguay, poète, chanteur et porteur d’eau national des comités pour la protection de l’esker : « Plus de 30 000 citoyen-ne-s, dont une soixantaine d’artistes, chantent victoire et lèvent leur verre à cette décision et à l’esker ! ».

Ugo Lapointe de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine : « La décision d’aujourd’hui envoie un signal clair à l’ensemble de l’industrie : il n’est pas possible de contourner la loi en présentant des projets tout juste sous la barre des limites règlementaires ».

Le 26 février dernier, l’avocat de M. Turgeon, Me Marc Bishai, a envoyé une mise en demeure au ministre pour qu’il applique la loi et exige un BAPE pour ce projet, puisque excédant la limite règlementaire d’une « capacité d’extraction » de 2000 tonnes par jour. Me Bishai, de Michel Bélanger Avocats: « La décision d’aujourd’hui donne raison à l’interprétation que nous faisions de la loi ».

Sidney Ribaud d’Équiterre : « Nous sommes satisfaits que le ministre n’ait pas cédé face aux pressions de la minière. La mobilisation citoyenne a porté fruits. C’est un signal fort envoyé à l’industrie : la protection de l’environnement n’est pas négociable ».

Christian Simard de Nature Québec : « Toute la saga de Sayona Mining soulève tout de même une question de fond non réglée au Québec : Toute mine devrait être assujettie à un examen environnemental complet et des consultations du BAPE, comme cela se fait déjà ailleurs au pays. Ça éviterait de longs et coûteux débats publics… et juridiques ».

Rappelons que la minière australienne propose une mine de lithium à ciel ouvert de 1km de longueur qui produirait plus de 80 millions de tonnes de déchets miniers dans un milieu sensible, à proximité de nombreux lacs et cours d’eau, dont un esker d’eau de source naturelle d’une grande réputation internationale — la même qui alimente l’eau Eska. Plus de cent (100) personnalités et organismes citoyens, scientifiques et environnementaux, de même que tous les partis d’opposition, et tous élus régionaux, dont deux députés caquistes, s’étaient prononcés en faveur d’un examen du BAPE.