10-07-2024 Mine du Lac Bloom - autorisation federale (1)

Mine de fer du Lac Bloom: le gouvernement fédéral autorise à son tour la destruction totale de 37 plans d’eau pour y déverser des déchets miniers alors que des solutions de rechange existent

Le fédéral a donné son aval au projet d’expansion des parcs à résidus miniers et des haldes à stériles de la mine du Lac Bloom en ajoutant les lacs et rivières entourant le projet à sa liste d’exceptions à l’interdiction de détruire des habitats du poisson. Ce sont donc 37 plans d’eau entourant le site minier, représentant 156 hectares d’habitat du poisson et bien davantage de milieux naturels en tous genres, qui seront détruits à perpétuité. Le fédéral emboîte ainsi le pas au provincial, à l’encontre de l’avis du BAPE, des scientifiques et de l’opinion publique, et crée un dangereux précédent.

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Lacs menacés par une mine : Une coalition appelle Québec à agir

Jeudi, 13 août 2020. Une coalition d’organismes citoyens et environnementaux appelle Québec à agir pour prévenir la destruction de 8 lacs et d’une dizaine de cours d’eau pour l’entreposage de déchets miniers à la mine Lac Bloom, dans le nord du Québec.

Dans une lettre acheminée en début de semaine au ministre de l’Environnement, Monsieur Benoît Charette, les organismes affirment que le projet de la minière australienne Champion Iron est inacceptable dans sa forme actuelle. Ils craignent un dangereux précédent, alors que d’autres solutions existent.  

Ils appellent Québec à exiger des modifications au projet et à maintenir sa position historique d’interdire le remplissage de lacs pour l’entreposage de déchets miniers sur son territoire. Les organismes appréhendent  également des déversements de résidus miniers, la contamination de l’eau et les impacts sur la biodiversité. Le projet vise à disposer, à perpétuité, de 872 millions de tonnes de déchets miniers additionnels, soit près du triple du volume autorisé en vertu du permis actuel.

Retourner les résidus dans les fosses excavées

« Québec doit exiger de bonnes pratiques environnementales, notamment le remblaiement complet des fosses à ciel ouvert pour réduire l’empreinte en surface. Cela permettrait d’éviter la destruction de lacs et réduirait d’autant les risques de déversements accidentels », affirme Ugo Lapointe, cofondateur de la Coalition Québec meilleure mine et coordonnateur à MiningWatch Canada.

Le remplissage des fosses minières est une pratique de plus en plus répandue au Québec et à l’international. Les organismes dénoncent le refus actuel du promoteur de considérer cette avenue sur la base de considérations techniques et économiques. Ils lui demandent de reconsidérer cette position. Ils appellent Québec à exiger de nouvelles études détaillées pour des scénarios d’entreposage des résidus dans les fosses. Ils demandent que ces études, fondamentales, soient déposées avant la tenue d’un BAPE.

Rébecca Pétrin d’Eau Secours: « Aucune marge de profit ne justifie de sacrifier les lacs pour y déposer des déchets miniers. Québec doit intervenir pour interdire clairement ce type de pratique sur son territoire ».

« Québec doit aussi exiger le traitement complet des eaux usées en visant les objectifs de protection environnementale adaptés au milieu et aux technologies disponibles, et évidemment interdire la dilution de polluants dans les eaux naturelles », insiste Marc Fafard de SISUR, à Sept-Îles, et actuel président de l’Organisme de bassins versants Duplessis.

Les citoyens et les organismes ont jusqu’au lundi, 24 août 2020, pour acheminer leur demande d’examen de ce projet par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec. Les organismes signataires de la lettre en ont déjà fait la demande. 

Les organismes signataires incluent notamment: la Coalition Québec meilleure mine, Eau Secours, Fondation Rivières, Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, MiningWatch Canada, Nature Québec, Regroupement vigilance mines de l’Abitibi-Témiscamingue, SISUR à Sept-Îles et la Société pour la nature et les parcs (SNAP-Québec).

Pour information :

Rébecca Pétrin, Eau Secours, 514-246-9075

Alain Saladzius, Fondation Rivières, 514 924-2013

Marc Fafard, SISUR à Sept-Îles, 418-961-3517

Diego Creimer, Fondation David Suzuki, 514-999-6743

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Sayona Mining ne pourra pas contourner la loi : Victoire pour la mobilisation citoyenne!

Québec, le 5 mars 2019 – Une coalition de citoyens, de scientifiques et d’organismes environnementaux se dit satisfaite de la décision annoncée aujourd’hui par le ministre de l’environnement, M. Benoit Charrette, d’appliquer la loi et d’exiger des consultations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pour le projet de le minière Sayona Mining.

« L’annonce d’aujourd’hui est une victoire pour le droit environnemental au Québec, et surtout, une victoire pour la mobilisation citoyenne. La population pourra enfin poser ses questions et partager ses préoccupations dans le cadre de consultations publiques menées par le BAPE » se réjouit Rodrigue Turgeon du Comité citoyen pour la protection de l’esker.

Alice-Anne Simard, directrice générale d’Eau Secours : « Voilà près d’un an que les citoyen-ne-s en Abitibi mènent ce combat pour protéger leur eau face à une minière australienne qui a tout essayé pour contourner la loi. Cette mobilisation citoyenne sans précédent pour la protection de la meilleure eau potable du monde est une véritable source d’inspiration ».

Raôul Duguay, poète, chanteur et porteur d’eau national des comités pour la protection de l’esker : « Plus de 30 000 citoyen-ne-s, dont une soixantaine d’artistes, chantent victoire et lèvent leur verre à cette décision et à l’esker ! ».

Ugo Lapointe de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine : « La décision d’aujourd’hui envoie un signal clair à l’ensemble de l’industrie : il n’est pas possible de contourner la loi en présentant des projets tout juste sous la barre des limites règlementaires ».

Le 26 février dernier, l’avocat de M. Turgeon, Me Marc Bishai, a envoyé une mise en demeure au ministre pour qu’il applique la loi et exige un BAPE pour ce projet, puisque excédant la limite règlementaire d’une « capacité d’extraction » de 2000 tonnes par jour. Me Bishai, de Michel Bélanger Avocats: « La décision d’aujourd’hui donne raison à l’interprétation que nous faisions de la loi ».

Sidney Ribaud d’Équiterre : « Nous sommes satisfaits que le ministre n’ait pas cédé face aux pressions de la minière. La mobilisation citoyenne a porté fruits. C’est un signal fort envoyé à l’industrie : la protection de l’environnement n’est pas négociable ».

Christian Simard de Nature Québec : « Toute la saga de Sayona Mining soulève tout de même une question de fond non réglée au Québec : Toute mine devrait être assujettie à un examen environnemental complet et des consultations du BAPE, comme cela se fait déjà ailleurs au pays. Ça éviterait de longs et coûteux débats publics… et juridiques ».

Rappelons que la minière australienne propose une mine de lithium à ciel ouvert de 1km de longueur qui produirait plus de 80 millions de tonnes de déchets miniers dans un milieu sensible, à proximité de nombreux lacs et cours d’eau, dont un esker d’eau de source naturelle d’une grande réputation internationale — la même qui alimente l’eau Eska. Plus de cent (100) personnalités et organismes citoyens, scientifiques et environnementaux, de même que tous les partis d’opposition, et tous élus régionaux, dont deux députés caquistes, s’étaient prononcés en faveur d’un examen du BAPE.