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GNL/GAZODUQ – LE JUPON DU GOUVERNEMENT DÉPASSE SÉRIEUSEMENT

LE MINISTRE PIERRE FITZGIBBON VA TROP LOIN!

Québec, le 18 septembre 2020 – Des groupes citoyens et environnementaux appellent le ministre Fitzgibbon a davantage de neutralité dans le dossier GNL/Gazoduq alors que ce dernier, de passage au Saguenay hier, a affiché très clairement son parti pris positif pour le projet. 

Ce n’est pas la première fois que des membres du gouvernement prennent position dans ce dossier, mais là un de ses ministres va beaucoup trop loin. Questionné hier au sujet du projet, le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon a très clairement affirmé que le projet était un « projet structurant » et que « La décision du gouvernement du Québec pourrait être attendu par les grands financiers internationaux qui pour le moment hésitent à investir dans le projet de GNL Québec ». Si les financiers internationaux hésitent et se retirent, c’est parce que le projet est trop risqué. 

En plus de soulever la question d’un possible financement public le ministre fait un appel à la mobilisation des pro-projets « Les gens qui sont pour ne sont pas tellement vocaux je pense qu’il est important que dans les prochains mois, deux mois, que les gens s’expriment » En sous-entendant qu’il n’aime pas ce qu’il entend en ce moment, le ministre prend position et il ne devrait pas.

Pour les groupes, dans ses affirmations, le ministre prend clairement position en faveur du projet. Or, le gouvernement n’a pas à se substituer à une compagnie, détenue par des intérêts étrangers, pour encourager la participation au BAPE des gens en faveur d’un projet mal ficelé et qui n’est pas financé. De plus, en contexte de crise climatique, un projet qui permettrait de relâcher dans l’atmosphère près de 50 millions de tonnes de GES sur l’ensemble de son cycle de vie annuellement- l’équivalent de 10 millions de voitures – est tout simplement un non sens. Que le ministre pave la voie à du financement public démontre encore une fois le manque de sérieux de ce gouvernement dans le dossier de la lutte aux changements climatiques. 

«GNL/Gazoduq sera-t-il pour le gouvernement Legault, le puits monétaire sans fond qu’est devenu Trans Mountain pour le gouvernement Trudeau?» Les Québécois.es. méritent mieux que de se faire imposer un mauvais projet, qui n’a de québécois que le nom.  

SIGNATAIRES

Adrien Guibert-Barthez, Coalition Fjord

Patrick Bonin, Greenpeace

Dominic Champagne, Le Pacte pour la transition 

Rodrigue Turgeon, Gazoduq, parlons-en!

Rébecca Pétrin, Eau Secours

Alice-Anne Simard, Nature Québec

Marc-André Viau, Équiterre

-30-

POUR INFORMATION

Geneviève Tardy, Responsable des communications, Eau Secours

(514) 424-3556

Adrien Guibert-Barthez, Co-porte-parole, Coalition Fjord

(418) 376-3371

Lien vers le reportage :

https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-saguenay/site 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1734583/investissement-quebec-aluminium-entreprises-saguenay



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Un mouvement se lève pour réclamer une évaluation globale du projet Gazoduq/Énergie Saguenay

Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate

Saguenay, Québec et Montréal, 9 janvier 2019 – Un large mouvement d’organisations citoyennes et environnementales réclame du gouvernement du Québec qu’il exige une seule évaluation environnementale globale du projet Gazoduq/Énergie Saguenay. Celle-ci irait de la construction du pipeline gazier jusqu’au terminal maritime, en passant par l’usine de transformation du gaz en gaz naturel liquéfié (GNL). Les groupes estiment que ce n’est qu’avec une évaluation globale de ce type que l’on pourra juger des impacts de ce projet sur le Fjord, sa biodiversité (notamment sur les bélugas) et sur le climat par le calcul des gaz à effet de serre (GES) générés par l’ensemble du projet, en amont et en aval.

Actuellement, l’entreprise GNL Québec S.E.C a plutôt choisi de tronçonner son projet et de le faire évaluer séparément par les autorités provinciales et fédérales. Pour les groupes, il s’agit d’une manoeuvre visant à mystifier le public et à masquer les impacts cumulatifs du projet.

Les groupes réclament donc du gouvernement Legault qu’il exige une seule évaluation globale du projet (incluant les émissions de GES en amont et en aval, le pipeline gazier, l’usine de GNL, le terminal et le transport maritime), et qu’il fasse appliquer les modalités de l’entente Canada-Québec de 2010 qui prévoit l’établissement d’une commission d’examen conjointe Québec-Ottawa dans des projets qui touchent les deux juridictions.

Des délais et un format de consultation inacceptables
Dans ce contexte, le lancement en catimini d’une consultation sur la partie gazoduc du projet (une annonce discrète dans un quotidien régional) le 19 décembre, à la toute veille du congé des Fêtes, apparaît tout à fait inapproprié. En effet, le public doit d’ici le 18 janvier prochain signifier ses commentaires sur le site du MELCC concernant les enjeux que l’évaluation provinciale du projet devrait aborder. Et il doit le faire sur un formulaire ne permettant que trois blocs de 250 mots chacun soit 750 mots au total pour commenter un document de… 50 pages.

Les groupes demandent donc au gouvernement, de concert avec l’entreprise, de convenir d’un délai et d’un format plus respectueux des règles de l’art en consultation publique. Ils ne manqueront pas de souligner lors de cette consultation le caractère essentiel d’une évaluation du projet dans son ensemble.

Un projet qui rappelle Énergie Est par son ampleur
Le projet Gazoduq/Énergie Saguenay de GNL Québec S.E.C vise à exporter du gaz fossile de l’Ouest canadien jusqu’au Saguenay, où il doit être liquéfié et transporté par voie maritime jusqu’aux marchés internationaux, notamment l’Asie. Le projet initié par des investisseurs américains représenterait au total des coûts de près de 14 milliards de dollars canadiens (4,5 G$ pour le gazoduc; 9,5 G$ pour l’usine, les réservoirs de stockage et le terminal maritime). Rappelons que le gaz qui serait exporté serait d’origine fossile et que le projet augmenterait de manière significative le trafic maritime sur le Fjord-du- Saguenay et dans une large portion de l’habitat essentiel des bélugas du Saint-Laurent.

Citations
Pour Christian Simard de Nature Québec, « Il est inacceptable d’user d’un artifice juridique pour diviser ce projet en deux et le faire évaluer selon deux processus totalement différents. Sans gazoduc, pas d’usine et sans usine, pas de gazoduc. Il doit y avoir une évaluation globale de ce projet sans quoi il sera impossible d’en évaluer correctement les impacts sur l’environnement et le climat. »

Pour Patrick Bonin de Greenpeace, « Le projet de gazoduc cache un projet beaucoup plus important qui consiste à augmenter la production de gaz fossile (qui requiert majoritairement de la fracturation hydraulique) pour ensuite l’exporter massivement. Ce projet est complètement incompatible avec la lutte contre les changements climatiques et son évaluation doit absolument inclure toute la pollution qu’il génèrera, incluant celle liée à la production et la consommation des hydrocarbures. »

« Le projet présenté, quand on le cumule avec les autres projets industriels sur le Saguenay, est incompatible avec la Loi sur les espèces en péril qui protège l’habitat du béluga du Saint-Laurent, une espèce en voie de disparition. Il entre aussi en contradiction avec la Stratégie maritime du Québec qui prévoit la création d’aires marines protégées et la limitation des impacts de la navigation », indique Sophie Paradis, directrice pour le Québec au sein du Fonds mondial pour la nature (WWF Canada).

« Annoncer une consultation de 30 jours le 19 décembre, à la veille du congé des Fêtes, c’est de la mauvaise foi, de la poudre aux yeux pour faire croire qu’on va chercher le consentement de la population, pourtant essentiel. Ce consentement à des projets gaziers n’existe pas, on l’a vu en décembre dans le sondage commandé par le promoteur! », a déclaré Anne Gilbert-Thévard, de la Coalition Fjord.

« Le corridor déboisé de plus de 30 mètres de large que nécessite le pipeline gazier de l’Abitibi au Saguenay créerait, en plus de fracturer de façon permanente des habitats fauniques importants, un dangereux précédent qui ouvrirait éventuellement la porte au transport de pétrole brut. Nous, à l’Action boréale, n’acceptons pas que nous tentions de faire passer par l’arrière au nord, ce qui est inadmissible de passer par l’avant, au sud. No way. », indique pour sa part Henri Jacob, de l’Action boréale.

Signataires :
Action Boréale
Action Climat Outaouais (précédemment STOP Oléoduc Outaouais)
Action Environnement Basses-Laurentides
Citoyens au Courant de Vaudreuil-Soulanges
Coalition Climat Montréal
Coalition Fjord
Collectif de l’Anse-à-Pelletier
Collectif de la Batture
Collectif du Lac St-Jean contre le gazoduc
Collectif Lac St-Jean contre le gazoduc
Comité de citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain
Comité de défense et de décolonisation des territoires – Victoriaville
Comité vigilance hydrocarbures de la MRC des Chenaux
Comité vigilance hydrocarbures de Lavaltrie
Comité Vigilance Hydrocarbures des municipalités de la MRC de Maskinongé
Comité Vigilance Hydrocarbures Repentigny
Comité vigilance hydrocarbures Saint-Sulpice
Eau Secours
Équiterre
Fondation Coule pas chez nous
Fondation David Suzuki
Fonds mondial pour la nature (WWF Canada)
Greenpeace Canada
Le Collectif de l’Anse à Pelletier
Le Collectif de Sainte-Rose-du-Nord
Les Amis de la Chicot de Saint-Cuthbert
Mobilisation Climat Trois-Rivières
Montmagny en transition
Mouvement écocitoyen UNEplanète
Nature Québec
Pétroliques Anonymes
Prospérité sans pétrole – Rimouski
Regroupement vigilance hydrocarbures Québec
Société pour la nature et les parcs, section Québec (SNAP Québec)
Union paysanne