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Des mines aux véhicules électriques: 3 conditions pour que l’électrification ait meilleure mine

Alors que Québec et Ottawa prévoient des plans de relance de plusieurs milliards visant notamment à accroître l’extraction minière pour alimenter une filière de batteries, nous appelons nos gouvernements à mettre en place toutes les réformes nécessaires pour ne pas miner la mobilité durable.

Pour une relance juste et verte de l’économie, les gouvernements doivent prioriser des stratégies qui visent à la fois la réduction des gaz à effet de serre (GES) et la réduction de l’empreinte environnementale de l’utilisation des ressources.

Au Québec, les constats de l’État de l’énergie 2020 sont clairs : pour faire face à l’urgence climatique, nous devons électrifier une partie, sinon la totalité du secteur des transports. Il s’agit du plus grand émetteur de GES (43%).

Or, un constat s’impose : l’électrification des véhicules, combinée à l’expansion croissante du parc automobile, entraîne une augmentation importante de l’utilisation des ressources.

1 – Réduction à la source : réduire l’auto solo

Électrique ou non, un véhicule moyen contient l’équivalent de 10 000 téléphones cellulaires en minéraux et matériaux de toutes sortes. À cela s’ajoutent tous les matériaux nécessaires à la construction et à l’entretien des réseaux routiers. De récentes études indiquent que les véhicules sont également une source majeure de microplastiques dans l’environnement.

Avec près de 5,5 millions de véhicules au Québec, dont 41% de gros véhicules (camionnettes, VUS, etc.), le parc automobile croît à un rythme insoutenable; il dépasse de loin le taux de croissance de la population.

Et la pandémie n’a pas aidé à ralentir cette tendance, au contraire.

De manière prioritaire, Québec et Ottawa doivent non seulement investir dans le recyclage et l’économie circulaire des métaux et des minéraux utilisés dans les transports, mais ils doivent surtout s’attaquer à la surcroissance du nombre de véhicules sur nos routes.

Dans un récent rapport, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) presse justement tous les États du G7 à en faire davantage pour réduire l’empreinte globale de leur parc automobile.

Plusieurs organismes oeuvrant en mobilité durable demandent des actions en ce sens au Québec, dont l’Alliance Transit, Équiterre, le G15+, Trajectoire Québec et Vivre en Ville.

Les solutions sont connues, mais le gouvernement doit accélérer leur application: limiter drastiquement l’étalement urbain, accroître les diverses formes de transport collectif et actif, resserrer la réglementation entourant la publicité automobile, et surtout, de réelles mesures d’écofiscalité telles que des redevances-remises (bonus-malus) pour décourager l’achat de véhicules énergivores et réduire l’auto solo.

2 – Encadrement environnemental des mines

Une relance propre doit aussi passer par des réformes du secteur minier, premier maillon de la chaîne des batteries et des véhicules électriques.

On ne peut prétendre au développement d’une « filière verte » si l’un des maillons de la chaîne ne l’est pas.

Les plus récentes statistiques disponibles indiquent que l’extraction minière génère des quantités phénoménales de déchets solides au Québec, en augmentation de 300% depuis 15 ans.

Le secteur minier représente aujourd’hui de loin la principale source de déchets solides au Québec, soit plus de 20 fois la quantité de déchets domestiques destinés à l’enfouissement chaque année. 

En 2017, Environnement Canada révélait que 76% des mines de métaux au pays occasionnaient des impacts sur l’eau et les milieux aquatiques.

En 2019, la Commissaire à l’environnement déplorait des lacunes majeures dans l’application des lois régissant les polluants miniers.

Au Québec, alors que les coûts associés au nettoyage des sites miniers abandonnés dépassent déjà les 1,2 milliard de dollars, plusieurs projets suscitent actuellement des préoccupations majeures.

À titre d’exemples, Champion Iron et Rose Lithium proposent de sacrifier des lacs, notamment pour disposer des déchets miniers. Sayona Mining Lithium propose une mine à proximité d’une eau de source naturelle d’une grande pureté (la même qui alimente les eaux Eska). Nouveau Monde Graphite et Canada Carbon proposent des mines à ciel ouvert au cœur de milieux récréotouristiques hautement valorisés. Pour leur part, North American Lithium et Tata Steel ont toutes deux occasionné des déversements d’eaux contaminées sans subir de sanctions pénales à ce jour.

Québec doit être exemplaire et colmater les trous dans ses lois actuelles, notamment pour exiger que tout nouveau projet minier passe par une évaluation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Québec doit renforcer la simple directive environnementale (Directive 019) en un règlement contraignant qui a force de loi. Le principe pollueur-payeur doit également guider l’action du gouvernement.

3 – Acceptabilité sociale et Loi sur les mines

Le Québec est toujours sous l’égide d’une Loi sur les mines dont le principe du « free mining » demeure largement intact. D’un simple clic en ligne, n’importe qui peut acquérir, encore aujourd’hui, un claim minier sur le territoire du Québec avec moins de 35$.

Ce principe colonial qui remonte au 19e siècle nuit à l’acceptabilité sociale et au respect des populations locales. Il nuit à l’aménagement intégré du territoire et à la protection des milieux sensibles.

Des 37 MRC et villes qui ont demandé la mise en place de Territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM) depuis leur mise en place en 2016, à peine 30% ont réussi, faute de souplesse de Québec et de la loi.

À titre d’exemples: la MRC de Coaticook a été incapable de protéger les monts Sutton et Hereford, pourtant prisés pour le plein air et leurs paysages culturels; la MRC du Rocher-Percé n’a pu protéger que 6.1% de son territoire; la MRC de Papineau, le « Pays de l’or vert », est actuellement incapable de protéger des lacs valorisés pour l’économie récréotouristique; et en 2019, la petite municipalité de Grenville-sur-la-Rouge a dû se défendre face à une poursuite de 96 millions d’une minière qui contestait son droit de protéger son territoire.

Québec doit poursuivre son engagement à revoir la désuète Loi sur les mines afin qu’elle soit désormais assujettie à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, et non l’inverse. Québec doit également élargir les critères d’application des Territoires incompatibles avec l’activité minière, tout en s’assurant du respect des populations locales et des droits autochtones.

Et après les déboires financiers de nombreux projets ces dernières années, Québec doit aussi revoir ses critères d’investissement responsable afin d’éviter d’autres gaspillages de fonds publics dans des projets miniers mal ficelés sur les plans social, environnemental et économique.

En somme, la crédibilité environnementale d’une éventuelle filière québécoise de batteries et de véhicules électriques dépend de ces réformes. Ne pas agir en prétendant faire déjà mieux que la Chine ou que d’autres « États voyous », un argument souvent avancé par l’industrie, ne serait pas acceptable. Cette logique du nivellement vers le bas nous conduirait droit dans le mur.

* Signataires (ordre alphabétique): Tom Arnold, Maire de Grenville-sur-la-Rouge; Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ; Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace; Alain Branchaud, Directeur général pour la Société de la nature et les parcs (SNAP-Québec); Gilles Cartier, Association pour la protection du Lac Taureau; Diego Creimer, directeur par intérim à la Fondation David Suzuki; Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ); Sarah V. Doyon, directrice générale à Trajectoire Québec; Normand Éthier, porte-parole SOS Grenville-sur-la-Rouge; Henri Jacob, Action Boréale; Dmitri Kharitidi, COPH; Pierre Langlois (Ph.D), Consultant en mobilité durable et en électrification des transports;  Ugo Lapointe, coporte-parole de la Coalition Québec meilleure mine et coordonnateur à MiningWatch Canada; Benoit Lauzon, Préfet de la MRC de Papineau; Marc Nantel, Regroupement Vigilance Mines  Abitibi et Témiscamingue (REVIMAT); Isabel Orellana, directrice du Centre de recherche en éducation et formation à l’environnement et à l’écocitoyenneté de l’Université du Québec à Montréal; Rébecca Pétrin, directrice d’Eau Secours; Michel Picard, professeur honoraire à l’Université de Montréal et responsable à l’Association de Loisirs, Chasse et Pêche Opwaiak; Éric Pineault, professeur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal; Alain Saladzius, président de Fondation Rivières; Alice-Anne Simard, directrice générale à Nature Québec; Colleen Thorpe, directrice générale d’Équiterre; Rodrigue Turgeon, coporte-parole du Comité citoyen de protection de l’esker.

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Otterburn Park devient la 25ᵉ Communauté bleue au Québec

Otterburn Park, le 19 octobre 2020 – La municipalité d’Otterburn Park a reçu aujourd’hui la certification Communauté bleue de la part de l’organisme Eau Secours. Pour l’obtenir, les élus municipaux se sont engagés par le biais de résolutions à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices et lors de ses événements.

Otterburn Park devient ainsi la deuxième ville Communauté bleue de la Montérégie et la vingt-cinquième au Québec. La remise de la certification a été faite en vidéoconférence par Mme Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours, en présence de M Denis Parent, maire de la Ville d’Otterburn Park et des conseillers municipaux.G

Pour Mme Pétrin, « La crise sanitaire actuelle nous rappelle que l’équilibre entre les milieux naturels et la santé humaine est fragile. Nous devons plus que jamais nous mobiliser pour la préservation de l’environnement et de ses ressources. Pour y parvenir, il est important que nos gouvernements locaux se joignent à nous dans cette lutte. En s’engageant concrètement
à reconnaître l’eau comme un bien commun, Otterburn Park affirme ainsi ses intentions d’en assurer une gestion responsable pour tous. »

« C’est avec une grande fierté qu’Otterburn Park se joint à cet important mouvement des Communautés bleues. Il est essentiel pour le conseil municipal de poser des actions concrètes pour la protection de cette ressource essentielle qu’est l’eau et notre adhésion à ce mouvement en est un exemple », explique M. Parent.

« C’est avec une grande fierté qu’Otterburn Park se joint à cet important mouvement des Communautés bleues. Il est essentiel pour le conseil municipal de poser des actions concrètes pour la protection de cette ressource essentielle qu’est l’eau et notre adhésion à ce mouvement en est un exemple », explique M. Parent.

Il est possible de regarder la scéance de remise de la certification qui s’est tenue le 19 octobre, en visioconférence, en cliquant sur la vidéo suivante.

À propos du projet Communauté bleue
Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours. La province regroupe maintenant à elle seule plus de 20 % des Communautés bleues dans le monde.

À propos d’Eau Secours
Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.

jupon

GNL/GAZODUQ – LE JUPON DU GOUVERNEMENT DÉPASSE SÉRIEUSEMENT

LE MINISTRE PIERRE FITZGIBBON VA TROP LOIN!

Québec, le 18 septembre 2020 – Des groupes citoyens et environnementaux appellent le ministre Fitzgibbon a davantage de neutralité dans le dossier GNL/Gazoduq alors que ce dernier, de passage au Saguenay hier, a affiché très clairement son parti pris positif pour le projet. 

Ce n’est pas la première fois que des membres du gouvernement prennent position dans ce dossier, mais là un de ses ministres va beaucoup trop loin. Questionné hier au sujet du projet, le ministre de l’économie Pierre Fitzgibbon a très clairement affirmé que le projet était un « projet structurant » et que « La décision du gouvernement du Québec pourrait être attendu par les grands financiers internationaux qui pour le moment hésitent à investir dans le projet de GNL Québec ». Si les financiers internationaux hésitent et se retirent, c’est parce que le projet est trop risqué. 

En plus de soulever la question d’un possible financement public le ministre fait un appel à la mobilisation des pro-projets « Les gens qui sont pour ne sont pas tellement vocaux je pense qu’il est important que dans les prochains mois, deux mois, que les gens s’expriment » En sous-entendant qu’il n’aime pas ce qu’il entend en ce moment, le ministre prend position et il ne devrait pas.

Pour les groupes, dans ses affirmations, le ministre prend clairement position en faveur du projet. Or, le gouvernement n’a pas à se substituer à une compagnie, détenue par des intérêts étrangers, pour encourager la participation au BAPE des gens en faveur d’un projet mal ficelé et qui n’est pas financé. De plus, en contexte de crise climatique, un projet qui permettrait de relâcher dans l’atmosphère près de 50 millions de tonnes de GES sur l’ensemble de son cycle de vie annuellement- l’équivalent de 10 millions de voitures – est tout simplement un non sens. Que le ministre pave la voie à du financement public démontre encore une fois le manque de sérieux de ce gouvernement dans le dossier de la lutte aux changements climatiques. 

«GNL/Gazoduq sera-t-il pour le gouvernement Legault, le puits monétaire sans fond qu’est devenu Trans Mountain pour le gouvernement Trudeau?» Les Québécois.es. méritent mieux que de se faire imposer un mauvais projet, qui n’a de québécois que le nom.  

SIGNATAIRES

Adrien Guibert-Barthez, Coalition Fjord

Patrick Bonin, Greenpeace

Dominic Champagne, Le Pacte pour la transition 

Rodrigue Turgeon, Gazoduq, parlons-en!

Rébecca Pétrin, Eau Secours

Alice-Anne Simard, Nature Québec

Marc-André Viau, Équiterre

-30-

POUR INFORMATION

Geneviève Tardy, Responsable des communications, Eau Secours

(514) 424-3556

Adrien Guibert-Barthez, Co-porte-parole, Coalition Fjord

(418) 376-3371

Lien vers le reportage :

https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-saguenay/site 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1734583/investissement-quebec-aluminium-entreprises-saguenay



10ans

Cela fait dix ans que l’eau potable a été déclarée comme un droit humain – et il y a encore du travail à faire

Par Maude Barlow le 28 juillet 2020

Il y a dix ans aujourd’hui, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution affirmant que l’eau et l’assainissement sont des droits humains fondamentaux « essentiels pour la pleine jouissance du droit à la vie ». Deux mois plus tard, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a précisé que les gouvernements ont la responsabilité première de faire respecter ces nouveaux droits, mais a appelé les États membres et les organisations internationales à aider les pays du Sud qui pourraient avoir des difficultés à remplir ces nouvelles obligations.

Il s’agissait là d’un développement historique dans la longue quête de justice en matière d’eau.

L’eau n’a pas été incluse dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 parce qu’elle semblait être une ressource illimitée disponible pour tout le monde. Mais la « tempête parfaite » de l’épuisement et de la destruction de l’eau dans le monde, de la pauvreté et des inégalités croissantes entre et au sein des nations, et de l’augmentation des tarifs de l’eau – souvent le résultat de la privatisation des services d’eau – a conduit à une véritable crise des droits humains au tournant du 21ème siècle. Avec des milliards de personnes vivant sans accès à l’eau potable et à l’assainissement, l’appel pour une justice de l’eau est né.

La lutte pour la reconnaissance du droit humain à l’eau a été étonnamment féroce et âpre. Elle a été opposée par les services privés de distribution d’eau et l’industrie de l’eau en bouteille, la Banque mondiale qui prônait la privatisation de l’eau dans les pays en développement, le Conseil mondial de l’eau et de nombreux pays riches du Nord, dont les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada.

Leur opposition était le reflet d’une puissante contestation sur la question de savoir si l’eau est une marchandise ou un bien commun. En adoptant cette résolution, les nations du monde ont affirmé qu’il n’est pas acceptable de voir son enfant mourir d’une maladie transmise par l’eau parce qu’on ne peut pas payer pour de l’eau propre. Ils ont précisé que l’eau n’est pas seulement « un besoin », mais un droit humain, et que les communautés touchées demandent justice et non charité. Ce faisant, la famille humaine a fait un pas en avant dans son évolution.

Des résultats réels et tangibles ont été obtenus. Plus de quatre douzaines de pays ont soit modifié leur constitution, soit introduit de nouvelles lois pour garantir le droit humain à l’eau.

Des communautés du Sud ont utilisé la reconnaissance des Nations unies pour lutter contre la destruction de leurs sources d’eau par des sociétés minières ou pétrolières étrangères. Citant la résolution des Nations unies, la ville de Delhi fournit désormais 20 000 litres d’eau gratuite à chaque ménage chaque mois. Pour remplir ses obligations envers les Nations unies, le gouvernement du Rwanda a entrepris un programme ambitieux visant à fournir de l’eau et de l’assainissement à sa population.

Le droit à l’eau a été utilisé pour contester les coupures d’eau de Mumbai, en Inde, devant les tribunaux de France et de Flint, dans le Michigan. Les Bushmen du Kalahari du Botswana ont utilisé avec succès la résolution des Nations unies devant les tribunaux pour récupérer l’accès à leurs sources d’eau dans le désert que le gouvernement avait détruites pour tenter de les chasser de leur patrie.

Pour lutter contre la privatisation de l’eau, de nombreuses villes sont devenues des « Communautés bleues », une initiative canadienne qui se répand dans le monde entier. Près de 25 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des « Communautés bleues » officielles qui se sont engagées à protéger l’eau en tant que droit humain, fiducie publique et service public, et à éliminer progressivement l’eau en bouteille dans les locaux municipaux et lors des événements municipaux. Ces villes sont notamment Montréal, Vancouver, Los Angeles, Paris, Berlin et Bruxelles.

Cependant, nous sommes dans une course contre la montre car les humains détournent, polluent, surexploitent et gèrent mal les réserves d’eau de plus en plus rares de la planète. Une sécheresse massive menace les vies et les moyens de subsistance dans le monde entier. Au moins 21 grandes villes indiennes devraient manquer d’eau dans un avenir prévisible.

La pandémie COVID-19 a mis en lumière la crise de l’eau, car la moitié de la population mondiale n’a pas d’endroit où se laver les mains avec du savon et de l’eau chaude. En conséquence, une partie de l’aide financière provenant des pays du Nord et des Nations unies est destinée à fournir de l’eau potable et de l’assainissement aux personnes les plus menacées. Peut-être cela entraînera-t-il un réel changement.

L’année dernière, près de deux millions d’enfants sont morts à cause de l’eau sale et de mauvaises conditions sanitaires.

C’est une grotesque parodie de justice. Faisons le vœu de remplir la promesse faite par les nations du monde il y a dix ans. L’eau est un droit humain.

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Lacs menacés par une mine : Une coalition appelle Québec à agir

Jeudi, 13 août 2020. Une coalition d’organismes citoyens et environnementaux appelle Québec à agir pour prévenir la destruction de 8 lacs et d’une dizaine de cours d’eau pour l’entreposage de déchets miniers à la mine Lac Bloom, dans le nord du Québec.

Dans une lettre acheminée en début de semaine au ministre de l’Environnement, Monsieur Benoît Charette, les organismes affirment que le projet de la minière australienne Champion Iron est inacceptable dans sa forme actuelle. Ils craignent un dangereux précédent, alors que d’autres solutions existent.  

Ils appellent Québec à exiger des modifications au projet et à maintenir sa position historique d’interdire le remplissage de lacs pour l’entreposage de déchets miniers sur son territoire. Les organismes appréhendent  également des déversements de résidus miniers, la contamination de l’eau et les impacts sur la biodiversité. Le projet vise à disposer, à perpétuité, de 872 millions de tonnes de déchets miniers additionnels, soit près du triple du volume autorisé en vertu du permis actuel.

Retourner les résidus dans les fosses excavées

« Québec doit exiger de bonnes pratiques environnementales, notamment le remblaiement complet des fosses à ciel ouvert pour réduire l’empreinte en surface. Cela permettrait d’éviter la destruction de lacs et réduirait d’autant les risques de déversements accidentels », affirme Ugo Lapointe, cofondateur de la Coalition Québec meilleure mine et coordonnateur à MiningWatch Canada.

Le remplissage des fosses minières est une pratique de plus en plus répandue au Québec et à l’international. Les organismes dénoncent le refus actuel du promoteur de considérer cette avenue sur la base de considérations techniques et économiques. Ils lui demandent de reconsidérer cette position. Ils appellent Québec à exiger de nouvelles études détaillées pour des scénarios d’entreposage des résidus dans les fosses. Ils demandent que ces études, fondamentales, soient déposées avant la tenue d’un BAPE.

Rébecca Pétrin d’Eau Secours: « Aucune marge de profit ne justifie de sacrifier les lacs pour y déposer des déchets miniers. Québec doit intervenir pour interdire clairement ce type de pratique sur son territoire ».

« Québec doit aussi exiger le traitement complet des eaux usées en visant les objectifs de protection environnementale adaptés au milieu et aux technologies disponibles, et évidemment interdire la dilution de polluants dans les eaux naturelles », insiste Marc Fafard de SISUR, à Sept-Îles, et actuel président de l’Organisme de bassins versants Duplessis.

Les citoyens et les organismes ont jusqu’au lundi, 24 août 2020, pour acheminer leur demande d’examen de ce projet par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec. Les organismes signataires de la lettre en ont déjà fait la demande. 

Les organismes signataires incluent notamment: la Coalition Québec meilleure mine, Eau Secours, Fondation Rivières, Fondation David Suzuki, Greenpeace Canada, MiningWatch Canada, Nature Québec, Regroupement vigilance mines de l’Abitibi-Témiscamingue, SISUR à Sept-Îles et la Société pour la nature et les parcs (SNAP-Québec).

Pour information :

Rébecca Pétrin, Eau Secours, 514-246-9075

Alain Saladzius, Fondation Rivières, 514 924-2013

Marc Fafard, SISUR à Sept-Îles, 418-961-3517

Diego Creimer, Fondation David Suzuki, 514-999-6743

stjerome

Le CSTJ, premier cégep à obtenir la certification Communauté bleue!

Le Cépeg de Saint-Jérôme a reçu hier la certification Communauté bleue de la part de l’organisme Eau Secours. Pour l’obtenir, l’institution s’est engagée à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices et lors de ses événements. Le CSTJ devient ainsi le premier Cégep Communauté Bleue et la 23e certification au Québec.

oka

Oka devient une Communauté bleue

Oka, le 10 mars 2020 – Oka a reçu aujourd’hui la certification Communauté bleue de la part de l’organisme Eau Secours. Pour l’obtenir, la municipalité s’est engagée à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices municipaux et lors de ses événements. La municipalité d’Oka devient ainsi la première Communauté Bleue de la MRC des Deux-Montagnes et la 22e au Québec.

La remise de la certification a été réalisée par Madame Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours, en présence de Monsieur Pascal Quevillon, maire de la Municipalité d’Oka.

« Reconnaissant le droit à l’eau et l’importance de nos services dans la distribution d’eau potable, le Conseil municipal d’Oka est fier de joindre le mouvement national visant la mise en valeur et la protection de l’eau publique, en bannissant, entre autres, la vente d’eau embouteillée dans nos édifices municipaux et lors de nos événements. Tournés vers l’avenir, nous sommes convaincus que nos citoyens adhéreront à ce mouvement et que nos efforts collectifs feront une différence dans cette protection de notre ressource bleue. », déclare Monsieur le Maire.

« Le Conseil municipal tient à féliciter et à valoriser l’engagement de Mesdames Annick Rouiller, Lucie Massé ainsi que M. Simon Dubois, citoyennes et citoyen d’Oka, membres d’Action Environnement Basses-Laurentides, et instigateurs de notre certification de Communauté Bleue.», ajoute M. Quevillon.

Pour Madame Pétrin, « L’équipe d’Eau Secours est heureuse de pouvoir compter sur des citoyens pour qui la protection de la ressource aquifère et l’accès à cette ressource sont des enjeux de mobilisation. Nous sommes également fiers de travailler de concert avec des municipalités comme Oka qui soutiennent cette cause ».

« La Municipalité d’Oka a le privilège d’être aux abords du lac des Deux Montagnes, réservoir naturel d’approvisionnement en eau potable pour près d’un million de personnes. Sa protection est précieuse et l’engagement de la Municipalité d’Oka comme Communauté Bleue est un grand pas en ce sens » conclu la directrice générale d’Eau Secours.

À propos du projet Communauté bleue

Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours. La province regroupe maintenant à elle seule plus de 20% des Communautés bleues dans le monde.

À propos d’Eau Secours

Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.

prevost

Prévost devient la 1ère Communauté bleue des Laurentides

Prévost, le 9 mars 2020 – Prévost a reçu aujourd’hui la certification Communauté bleue de la part de l’organisme Eau Secours. Pour l’obtenir, la municipalité s’est engagée à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices municipaux et lors de ses événements. La Ville de Prévost devient ainsi la première Communauté Bleue des Laurentides et la 21e au Québec.

La remise de la certification a été réalisée par Madame Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours, en présence de Monsieur Paul Germain, maire de Prévost.

« Pour Prévost, c’est une grande fierté aujourd’hui de recevoir la certification communauté bleue. Il y a de quoi être fiers de faire partie officiellement de ce mouvement mondial grandissant. C’est aussi preuve que notre virage vert fait son chemin. J’aimerais rappeler aux Prévostoises et Prévostois que ce n’est que le début. Parce qu’à Prévost, nous ne sommes pas passifs face à la crise environnementale, nous sommes en mode solution! » mentionne Monsieur le maire.

Madame Pétrin ajoute « Je suis particulièrement heureuse d’être parmi vous, aujourd’hui, pour cette remise, une première dans les Laurentides. Les résolutions adoptées sont le témoignage très concret de l’initiative de protéger la ressource en eau et son accès pour tous. Pour une ville située dans une région dont les lacs et milieux humides représentent 13% de la superficie de territoire, c’est pertinent. Nous félicitons donc la ville pour son leadership et nous espérons que d’autres municipalités des Laurentides l’imiteront et se joindre à nous ».

À propos du projet Communauté bleue

Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours. La province regroupe maintenant à elle seule plus de 20% des Communautés bleues dans le monde.

À propos d’Eau Secours

Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.

lavaltrie

Lavaltrie devient une Communauté bleue

Lavaltrie, le 2 mars 2020 – Lavaltrie a reçu aujourd’hui la certification Communauté bleue de la part de l’organisme Eau Secours. Pour l’obtenir, la municipalité s’est engagée à reconnaître le droit humain à l’eau et aux services d’assainissement, à promouvoir la gestion publique de l’eau et à bannir graduellement la vente de bouteilles d’eau dans ses édifices municipaux et lors de ses événements. La ville de Lavaltrie devient ainsi la 20e Communauté Bleue au Québec.

La remise de la certification a été réalisée par Madame Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours, en présence de Monsieur Christian Goulet, maire de Lavaltrie, de Madame Lisette Falker, conseillère municipale et membre du Comité consultatif en environnement ainsi que de Madame Anne-Pierre Charlot, citoyenne et membre du Comité consultatif en environnement.

« En accord avec notre plan d’action environnemental, issu de la démarche de planification stratégique réalisée avec la direction générale et les membres du conseil municipal de la Ville, Lavaltrie est fière de poser un geste de plus pour l’environnement en adhérant au projet Communauté bleue. L’environnement revêt une importance majeure pour la Ville de Lavaltrie et nous nous faisons un devoir de préserver nos diverses ressources pour l’avenir des générations futures. Par l’entremise de chaque action écologique, la Ville de Lavaltrie ne fait pas que prêcher par l’exemple… elle invite également sa population à poser des gestes concrets. Protéger notre environnement, c’est un devoir collectif! » mentionne Madame Falker au nom du conseil municipal de Lavaltrie.

Pour la directrice générale d’Eau Secours, « Le projet Communauté Bleue connaît un véritable engouement au Québec et ceci prouve à quel point l’accès à une eau de qualité est au cœur des préoccupations. En ce sens, nous somme enchantés de voir Lavaltrie se joindre aux 19 Communautés Bleues et ainsi, souligner leur engagement à cette cause » a conclu Madame Pétrin.

À propos du projet Communauté bleue

Le projet Communauté bleue est une initiative conjointe lancée en 2009 par le Blue Planet Project, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Conseil des Canadiens. Une Communauté bleue est une collectivité qui adopte un cadre communautaire afin de reconnaître l’eau comme un bien commun. Le projet est coordonné au Québec par l’organisme Eau Secours. La province regroupe maintenant à elle seule plus de 20% des Communautés bleues dans le monde.

À propos d’Eau Secours

Eau Secours, un organisme à but non lucratif fondé en 1997, a pour mission de promouvoir la protection et la gestion responsable de l’eau dans une perspective de santé environnementale, d’équité, d’accessibilité et de défense collective des droits de la population.

info@eausecours.org;

438-476-0881